dimanche 18 janvier 2015

La chinerie du samedi


Il y a quelques jours, je vous annonçais l'ouverture de Lyon Vintage, ce salon qui se tenait ce samedi et dimanche au Double mixte à Villeurbanne.

J'y ai retrouvé certains exposants qui étaient présents l'année passée. Il y avait toujours la vaisselle en arcopal, les lustres en verre orange et les fauteuils en rotin. Mais la vague seventy était moins forte. L'éventail des modes, plus large. Des créateurs proposaient entre autres des ouvrages inspirés des fifties, des bijoux originaux ou raffinés, des bibis et des headbands. Outre certains stands qui mélangeaient petits mobiliers et objets en tout genre, d'autres vendaient uniquement des sacs, des fringues ou des chaussures. On est loin du bric-à-brac des puces ou du Marché de la mode vintage du temps où il était encore au marché-gare (quartier de la Confluence), époque que beaucoup regrettent d'ailleurs ! Mais pour moi, l'intérêt était ailleurs. Dans la richesse des échanges.

D'ordinaire, je vous présente mes trouvailles en premier. Cette fois, je préfère vous les présenter au fil des rencontres avec leurs vendeurs. Car eux aussi ont des histoires à raconter...


J'ai acheté le premier magasine à une ancienne enseignante stéphanoise qui a fait de la brocante un passe-temps. Pour la petite histoire, il date de son mois et année de naissance, décembre 1938. Nous avons parlé longuement de cette occupation qui l'anime. Elle m'explique que c'est un moyen de faire perdurer des objets et de partager des souvenirs, pour elle qui a toujours attacher de l'importance à la transmission des savoirs. Elle a, par exemple, longtemps enseigné la couture aux femmes en milieu carcéral. Elle a aussi appris le tricot à de jeunes femmes qui affectionnent le DIY. Curieuse de savoir ce que deviendront les objets qu'elle vend, elle m'interroge sur ce que je vais bien pouvoir faire de ce tampon d'écolier en forme de téléphone que je lui ai acheté. Ce sera pour marquer mes petites créations, lui expliquais-je. Avant de parler de notre amour pour les chats (elle en a 5) et que la vente d'une veste d'uniforme russe ne l'entraîne vers d'autres clients...


Elle avait un petit bu la demoiselle qui m'a vendu le pull. Néanmoins, elle en a eu de la patience vu ma nature indécise. Bleu marine ou blanc écru ? En version moulante ou XXL ? Son stand était en fait son vide-dressing à elle. Outre ce vêtement, ce sont surtout ses cartes postales coquines que j'ai aimé ;)


Je n'ai pas su son prénom, mais elle mériterait que je la surnomme Madame Bouton. Rarement j'en ai vu autant. En tissu, en nacre, en plastique, grand, petit, minuscule, enfantin, de collection... Elle en avait des tiroirs entiers et là encore, j'y ai passé du temps avant d'en choisir une poignet. J'ignore encore pour quelles créations, ils serviront. Mais je suis sûre que je saurai quoi faire de ces petits crayons. 


Ce sont d'abord les bagues créées avec des lettres de Scrable qui ont attiré mon regard. Avant de craquer pour le pendentif Légo en forme de coeur. Son sympathique créateur m'explique qu'il se fournit à la maison-mère au Danemark, car ne l'oublions pas Légo est une invention danoise qui remonte à 1949. Et qui n'a pas eu sa boîte de briques ? Je m'offre ainsi un souvenir d'enfance, original qui peut s'ouvrir en dissociant les deux parties du coeur. Les créations d'Ampoules de Lux ont la particularité de revisiter les objets-culte ou détournés, tels que l'ampoule d'une lampe de poche ou un Playmobil. Surfant sur la nostalgie, nous discutons un bon moment sur le devenir des salons vintage qui ont, certes le vent en poupe, mais qui s'aseptisent au fil du temps... Dommage, on aimait bien avoir les mains noires et le nez plein de pousque (pardon pour les non-sudouestistes, ça veut dire poussière ^^), à force de farfouiner dans les affaires déballées au cul du camion !


À l'année prochaine !


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