samedi 1 décembre 2018

Ode à la bouilloire


Ceux qui me connaissent bien, savent que je ne peux me passer de mon pisse-mémé! Autrement la petite infusion du soir. De préférence aux fruits rouges. Alors s'il y a bien un ustensile qui m'est indispensable, c'est cette rondelette bouilloire dont les courbes reflètent à merveille ce sentiment de plénitude que suscite l'instant du soir, emmitouflée dans un plaid.

Le bonheur en moins de dix minutes! Un petit "clic" annonce que les atomes d'oxygène et d'hydrogène viennent de se vaporiser sans bruit. Il ne reste plus qu'à faire infuser le sachet avant de ce délecter de son breuvage...

Si j'écris aujourd'hui cette ode, c'est aussi pour rester à l'heure anglaise! Et rien de tel que la plume de Bernard RAPP pour décrire le lien affectif qui relie la bouilloire électrique à toute bonne cuisine britannique. 


"Voici soixante ans que les Anglais - gens pratiques s'il en est - ont renoncé à mettre de l'eau sur le feu. D'autant qu'ils y auraient passé leurs journées puisqu'il n'y a pas de mauvaise heure pour faire du thé. On en fait le matin parce que ça réveille, à onze heure parce que ça donne du coeur au ventre, à cinq heures parce que c'est comme ça et le soir pour passer une bonne nuit. D'où l'invention, il y a soixante ans, de la bouilloire électrique qui est à nos bites chauffantes se ce que la trompette est au mirliton! 

La plus ancienne est sans doute la "Swann", mais la plus belle est évidemment la Russel & Hobbs, avec ses rondeurs prometteuses qui la feraient passer pour italienne s'il n'y avait le frémissement de l'eau qui se fait grondement, puis le claquement final annonçant le retour du silence et l'heure du thé. Voilà pourquoi l'electric kettle de Russel & Hobbs a sa place au panthéon international des beautés cuisinières!"

D'après "Quality - Objets d'en face" de Bernard Rapp.

Lampe détournée "BB" (British Bouilloire)
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